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Des Ventres Vides ...

Des ventres vides et une cuisine que je veux fuir un peu

Des ventres vides et une cuisine que je veux fuir un peu

Incluant le mien, j’ai cinq palais à contenter, 21 repas par semaine à planifier et de 14 à 21 collations sortent du frigo-garde-manger hebdomadairement. Et ça, c’est quand la gang de l’une ou de l’autre des mes héritières ne débarque pas pour dévaliser mes réserves de crème glacée ou de popsicles.

Ici, les ventres sont toujours vides. Ça crie toujours : « J’ai faim! Qu’est-ce qu’on mange? » ou « C’est quand le souper? », sans oublier « Qu’est-ce que je peux manger comme collation? ».

Je ne suis pas de celles qui pensent que les Oméga 3 sont de l’arnaque. Que les bonbons font partie du Guide alimentaire canadien. Que le petit-déjeuner est un repas facultatif.

J’ai beau aimer mes héritières, vouloir le meilleur pour elles, croire qu’une bonne alimentation est la base d’une santé de fer, refuser qu’elles ne mangent que des mets préparés bourrés de sel et de gras trans...

Mais je refuse de passer ma vie entre le micro-onde et le batteur sur socle. De passer à l’épicerie chaque jour et d’user mes yeux pendant des heures à la recherche de nouvelles recettes sur le net.

Je ne veux pas que ma vie ne soit remplie que de couteau économe, de poivrons verts et de four préchauffé à 350 degrés Fahrenheit.

Je veux passer du temps à jouer à la ferme avec Sam, à aller courir dehors, de prendre le temps de jaser de la pluie et du beau temps avec mon homme en sirotant un syrah, à lire des tonnes de bd (mon coup de cœur du moment : Pico Bogue!).

Comment faire? Mariage impossible? Engager Ricardo à temps plein? Cesser de manger? Vendre mes enfants.

Alors, je planifie. Facile de même. Même moi j’y arrive alors imaginez-vous combien d’autres personnes seraient capables!

Voici quelques trucs que je vous partage :

-           Quand je fais du riz, je double toujours la quantité. Je congèle le surplus. Un soir où  nous sommes pressés, je sors le riz du congélo, j’y lance une macédoine de légumes surgelés et j’envoie le tout se faire dégeler au micro-onde. À la sortie, je rajoute une boîte de conserve de thon ou de saumon. Une cuillère de mayo, un peu de jus de lime, sel et poivre. En deux temps, trois mouvements, j’ai une salade riz qui fait le bonheur de tous.

-           Je tente de maximiser le plus possible mon temps au fourneau. Hier, j’ai fait des poitrines de poulet marinées. J’ai profité d’un bon solde pour faire le plein de poitrines que j’ai foutues dans un mélange d’huile d’olive, vinaigre balsamique, moutarde de Dijon, ail, sel et poivre. Six heures plus tard, les bêtes étaient sur le BBQ prêtes à se faire dorer. Après leur séjour dans le sud, certaines ont fini leur séjour sur Terre dans nos assiettes alors que le surplus a atterri sur ma planche à découper. J’ai tranché les poitrines en lanières et je les ai mises dans un plat hermétique au congélateur. Un peu de laitue, une tomate en dés, quelques tranches de concombre et d’oignon rouge et le tour est joué pour une super salade dans le temps de le dire.

-           Je déteste manger des restants. Ça m’ennuie de manger deux jours de suite les mêmes trucs. Alors, les surplus de nos repas sont toujours conservés dans des plats hermétiques que j’envoie au congélo. Sur chaque plat, j’appose un collant sur lequel j’indique ce qu’il y a à l’intérieur. Le matin, mes filles n’ont qu’à piger dans le congélo et leur lunch est prêt sans que je n’aie à lever le petit doigt (ou à ouvrir l’œil!). J’aime. 

-           Le samedi matin, je m’installe avec mes circulaires. Je regarde les soldes. Je sélectionne quelques bonnes aubaines. Ensuite, je sors un livre de recettes de la bibliothèque. Le filet de porc est à 1,99 $ la livre cette semaine? Je pige une recette de filet de porc du livre et je note les ingrédients dont j’ai besoin. Je sélectionne six recettes qui seront nos soupers de la semaine. L’exercice me prend environ 45 minutes et j’ai la paix pour la semaine. Sans compter que je n’ai pas besoin de retourner 23 fois à l’épicerie pour aller chercher ce qu’il manque pour le repas du soir.

-           J’ai toujours des légumes surgelés en stock. Une poignée de macédoine dans une crème de brocoli avec des cubes de poulet le tout sur un vol-au-vent (ou même sur de simples pommes de terre bouillies) fera un super souper. Deux tasses de mélange de légumes orientaux mélangés avec autant de crevettes (préalablement sauté dans un peu d’huile d’olive) et de la sauce thaï le tout servi sur des nouilles de riz raviront les palais les plus difficiles!

-           Les œufs sont définitivement mes meilleurs alliés dans mon frigo. Quelques cocos, une poignée de légumes surgelés (je prends souvent le mélange à sauce à spaghetti), un peu de lait, du fromage et merci bonsoir, voilà l’omelette du siècle. J’aime beaucoup les sandwichs aux œufs (œuf brouillé, tranche de fromage jaune, tranche de jambon mis entre deux toasts) ou encore les œufs cuits durs dans une salade.

-           Je me donne le droit de ne pas être une chef de resto cinq étoiles tous les jours. Il arrive que mes filles mangent des céréales pour souper comme ça se peut qu’elle mange du pâté chinois deux soirs de suite. Et, à ma connaissance, personne n’est mort d’avoir mangé de la pizza croûte mince un soir de temps en temps. Alors, baissons nos critères de choix de menu et donnons un coup de pied à cette pression qui cherche à entrer chez nous.

Bon appétit!